par Clément Lasserre le
Entre misère et dictature, retrouvez un nouveau numéro d’Enquête Exclusive consacré à la Tunisie ce dimanche 3 mars à 23:10 sur M6.
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La fuite des cerveaux
La Tunisie, berceau du Printemps arabe en 2011, avait, à l’époque, suscité un immense espoir de changement démocratique et de prospérité. Treize ans plus tard, le pays a subi une période de bouleversements politiques. Se suivent alors des attaques terroristes et une crise économique sévère, menant à une trajectoire qui semble s’orienter vers un régime dictatorial, marquant un recul significatif.
La crise économique, à l’exception d’une élite vivant dans l’opulence, frappe durement la population. Les coûts de la vie ont explosé, avec des produits de base comme les fruits et légumes atteignant des prix comparables à ceux en France, alors que le revenu moyen mensuel stagne autour de 250 euros. Face à la détérioration des conditions de vie, de nombreux jeunes tunisiens cherchent des horizons meilleurs à l’étranger, créant ainsi une pénurie de main-d’œuvre et d’intelligence dans plusieurs domaines, notamment dans le tourisme, qui représente plus de 10 % du PIB national.
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Un gouvernement controversé
Par ailleurs, le pays est devenu une voie de transit pour des milliers d’immigrants venus d’Afrique sub-saharienne, aspirant à rejoindre l’Occident. Ce phénomène a engendré des tensions raciales, avec des expressions ouvertes de racisme et un appel croissant à l’ordre public parmi les Tunisiens.
En Tunisie, le discours xénophobe du président déclenche une vague de violence contre les migrants originaire d'Afrique subsaharienne qui sont pris pour cibles par une partie de la population.
— Enquête Exclusive (@EnqueteExclu) March 2, 2024
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Dans ce climat tendu, Kaïs Saïed, un professeur de droit constitutionnel sans expérience politique préalable, a été élu président en 2019. Sa popularité initiale a pris un tournant vers un autoritarisme marqué par des tendances complotistes. Les Tunisiens font face à une presse réprimée, à la censure et à la menace d’incarcération. La question se pose : jusqu’où ira le Président pour consolider son pouvoir ?