par Manon Ricou le
Enquête exclusive suit la BAC 93 au cœur de la Seine-Saint-Denis, où la guerre contre les trafiquants de drogue fait rage. Immersion inédite.
Retrouvez “Enquête Exclusive” en replay sur M6+.
Une explosion de la violence liée au narcotrafic en Seine-Saint-Denis
En Seine-Saint-Denis, le procureur de Bobigny fait un constat alarmant : en 2024, le nombre d’homicides liés au trafic de drogue a triplé, atteignant 15 morts. Les tentatives d’homicide, elles, sont toujours aussi nombreuses : 73 en un an. Dans ce département limitrophe de Paris, une guerre des territoires sans merci se livre chaque jour avec des points de deal défendus à tout prix.
Chiffres alarmants : homicides et tentatives en hausse
Avec 1,6 million d’habitants, le département est devenu l’un des plus criminogènes de France. Les trafiquants se livrent à une bataille de rue impitoyable pour protéger leurs zones de vente.
La guerre des territoires
Derrière cette violence, les enjeux financiers sont colossaux. Un seul point de deal peut rapporter jusqu’à 50 000 euros par jour. Au total, le trafic génère près de 600 millions d’euros chaque année en Seine-Saint-Denis. Cannabis, cocaïne, héroïne et crack se vendent à ciel ouvert dans 183 lieux recensés par la police.
Des trafiquants de plus en plus organisés
Loin de se limiter aux méthodes traditionnelles, les dealers innovent pour fidéliser la clientèle et compliquer le travail des policiers.
183 points de deal recensés
Ces zones, identifiées par les forces de l’ordre, fonctionnent comme de véritables supermarchés de la drogue. La concurrence entre réseaux alimente les tensions et les règlements de compte.
Nouvelles méthodes : Uber Shit, dealers mineurs, programmes fidélité
Pour élargir leur clientèle, certains passent désormais par les réseaux sociaux, une pratique surnommée « Uber Shit ». D’autres recrutent des mineurs, plus difficiles à sanctionner.
Certains réseaux vont jusqu’à mettre en place des programmes de fidélité, avec des jeux à gratter. Une preuve que le narcotrafic adopte des stratégies commerciales dignes d’entreprises organisées.
La BAC 93 en première ligne
Face à ce fléau, les policiers de la BAC 93 sont en première ligne. Avec 76 agents spécialisés, cette brigade historique s’appuie sur l’action de 3 400 policiers déployés dans le département.
Une brigade historique et renforcée
La BAC 93 n’est plus seulement une unité de flagrant délit. Elle mène désormais ses propres enquêtes, traque les trafiquants et multiplie les opérations coups de poing dans les cités.
Des résultats spectaculaires en 2024
L’année dernière, leurs efforts ont porté leurs fruits : 1 300 interpellations, plus de 400 kilos de drogue saisis et plusieurs dizaines de points de deal démantelés.
Des résultats qui traduisent l’intensité d’un combat quotidien face à un trafic toujours plus lucratif.
Une immersion inédite avec la BAC 93
Pour la première fois, Enquête exclusive a obtenu l’autorisation exceptionnelle de suivre la BAC 93 sur plusieurs mois. Le reportage dévoile le quotidien de ces policiers d’élite confrontés à la violence et aux ruses des trafiquants.
Après avoir révélé le 14 septembre l’enfer vécu par les femmes afghanes sous le régime taliban, Enquête exclusive plonge cette semaine dans un autre terrain de guerre : celui de la drogue en Seine-Saint-Denis. Deux visages différents, mais la même ambition journalistique : dévoiler ce que d’ordinaire reste caché.
Rendez-vous le 21 septembre sur M6 et en replay sur M6+
Ne manquez pas Enquête exclusive : BAC du 93, la guerre aux narcotrafiquants est déclarée, ce dimanche 21 septembre à 23:15 sur M6.
Pour revoir l’émission, le replay gratuit est disponible sur M6+, et vivre de l’intérieur l’affrontement entre policiers et dealers dans l’un des départements les plus sous tension de France.