par Manon Ricou le
En cabinet de chirurgie esthétique, les patients ne cherchent plus à rajeunir, mais à avoir le corps et le visage parfait. Cette nouvelle clientèle est de plus en plus jeune, attirée par des publicités diffusées sur les réseaux sociaux. Du selfie au bistouri, il n’y a alors qu’un pas. Découvrez l’enquête sur les dérives de ce nouveau phénomène ce dimanche 15 janvier 2023 à 21:10 sur M6 ou directement en replay, disponible gratuitement sur 6play.
Du filtre à la réalité
C’est un basculement inédit. Dans les cabinets de chirurgie esthétique, il y a désormais plus de patients de moins de 35 ans que de plus de 50 ans. De jeunes adultes et même des adolescents totalement décomplexés en quête du visage et du corps “parfait”. Aujourd’hui, la nouvelle génération est totalement accro au bistouri et aux injections. Elle ne vient plus pour rajeunir mais pour avoir le corps et le visage “à la mode”. Les médecins inventent même de nouvelles opérations pour répondre à leurs désirs, et ils n’hésitent plus à aller chercher cette nouvelle clientèle sur les réseaux sociaux.
Luna, 16 ans, fait partie de ces ados qui ne supportent plus leur “vrai” reflet dans le miroir. Biberonnée aux réseaux sociaux, elle a une idée très précise du nez “parfait”. Désemparés face à son mal-être, ses parents ont accepté qu’elle subisse une rhinoplastie. Inès, 27 ans, n’a qu’une obsession : ressembler à son visage “filtré”, retouché grâce aux logiciels de son smartphone. Alors chaque mois, elle se fait des injections. Lèvres, pommettes, cernes : toutes les zones de son visage y passent.
L’émergence d’un nouveau mouvement
Pour répondre aux nouvelles modes, les chirurgiens inventent sans cesse de nouvelles opérations. Parmi elles, le “Brazilian Butt Lift”, une intervention pour augmenter son volume fessier qui fait rêver Chloé, 27 ans. Quant à Shérine, 22 ans, elle a économisé pour s’offrir les yeux de ses rêves : verts. Elle va tenter une nouvelle intervention, la kératopigmentation, un tatouage de la cornée. Robin, 21 ans, a trouvé une technique étonnante pour sculpter le corps de ses rêves sans se ruiner : il ne paye quasiment rien à condition de faire la promotion de ses chirurgiens sur les réseaux sociaux ; une pratique interdite en France, mais pas à Dubaï.
Certains trouvent aujourd’hui que cette obsession du corps “à la mode” est allée trop loin, comme Mélanight.Cette star de la télé-réalité a subi tellement d’opérations qu’elle ne se reconnaît plus. Face à ces diktats du corps parfait qui s’imposent, d’autres se battent pour que les femmes s’acceptent telles qu’elles sont. Chloé milite en faveur du “Body Positive”, un mouvement qui prône l’acceptation de soi.
Rendez-vous ce soir à 21:10 sur M6 pour regarder “Zone interdite – Accros au corps parfait : les scandaleuses dérives de la médecine esthétique”.