« C’est ahurissant » : les propos du chef d’état-major des armées déclenchent un vif débat dans TBT9

par Manon Ricou le

Sur TBT9, les propos du chef de l'état-major des armées sur la préparation aux conflits a provoqué un vif débat. Cyril Hanouna et les chroniqueurs ont réagi. 

L’avertissement lancé par l’amiral Nicolas Vaujour, chef d’état-major de la Marine nationale, devant les maires de France continue de provoquer des remous. Le 20 novembre, Tout beau, tout n9uf (TBT9) a consacré une longue séquence aux déclarations qui ont semé le trouble dans l’opinion publique après que l’officier a déclaré que « si notre pays flanche parce qu’il n’est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, (…) alors on est en risque ». Une vidéo qui a beaucoup fait réagir la toile et le plateau de l’émission sur W9.

Des propos qui ont beaucoup fait réagir

Dès l’ouverture du débat, Cyril Hanouna rappelle l’écho national de ces propos : « Il y a eu énormément de réactions. Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont-Aignan, Ségolène Royal, Sébastien Chenu, Emmanuel de Villiers, François Ruffin… ». Une énumération interrompue par Laurent Fontaine, qui qualifie alors ces responsables politiques : « tous les bras cassés ».

Une sortie qui déclenche instantanément les tensions. « Le seul bras cassé que je vois ici, c’est vous », rétorque Cyril Hanouna, ouvrant un échange particulièrement mouvementé et rythmé par une interrogation centrale : fallait-il, oui ou non, parler publiquement d’une préparation à la guerre ?

Les inquiétudes sur la réception du message dans l’opinion

Pour Cyril Hanouna, le problème est moins militaire que psychologique et social. À ses yeux, l’impact d’une telle phrase dépasse largement le cadre des forces armées. Il fustige une prise de parole « à un moment où les Français sont déjà assez angoissés par la situation et l’instabilité politique » et estime que le message du chef des armées risque d’aggraver la défiance.

Il alerte également sur les implications économiques : « Demain, pour les entreprises qui veulent investir, les entreprises qui veulent mettre de la pub, les entreprises qui veulent faire des projets, les entreprises qui veulent employer des gens ? Tu m’imagines ou pas ? ».Selon lui, associer le pays à la perspective d’un conflit n’est pas nécessaire et pourrait davantage mener à « créer la terreur » parmi les citoyens comme les acteurs économiques.

Face à lui, Laurent Fontaine maintient que l’amiral ne fait que prendre ses responsabilités et qu’il s’agit avant tout d’une guerre de communication avec la Russie : « C’est une façon de dire à Poutine : on est prêts »

Une ligne immédiatement balayée : « Tu crois vraiment que Poutine, il est devant son iPhone, il dit « oh là là, on a peur ». Arrête de dire des conneries ! », déclare Cyril Hanouna.

Gilles Verdez dénonce la prise de parole du chef d’état-major des armées

Pour Gilles Verdez, les propos du chef d’état-major des armées brouillent totalement la limite entre préparation opérationnelle et message adressé à la population : « Il est en train de nous dire, on va entrer en guerre. Vous vous rendez compte ? C’est ahurissant ! »

Le chroniqueur insiste sur l’effet produit face aux élus locaux : « Le congrès des maires, c’est tous les Français qui ont un maire. (…) On se dit tous : « il s’adresse à nous directement à travers nos maires pour nous dire, vous allez tous perdre vos enfants ». Ça nous casse le moral totalement. C’est complètement inutile. Quel est l’intérêt de dire ça ? ».

Retrouvez l’intégralité de l’émission du 20 novembre en replay gratuit sur M6+.

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