Capital : Shein et Temu face aux bazars français, qui va gagner la bataille des petits prix ?

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par Manon Ricou le

Capital enquête sur Shein, Temu et les nouveaux bazars français : prix chocs, coulisses cachées et riposte made in France.

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Robe à 10 €, brosse à dents à 3 €, tapis à 5 € : Shein et Temu séduisent des millions de Français. Mais derrière ces prix chocs, Capital révèle la face cachée des géants chinois. Et face à eux, un retour inattendu : les bazars connaissent une renaissance spectaculaire. Enquête sur une guerre des petits prix qui change nos habitudes, dimanche 5 octobre à 21:10 sur M6.

Shein et Temu : les coulisses cachées des géants chinois

Des prix imbattables et une offensive massive

En 2024, les Français ont dépensé près de 5 milliards d’euros sur Shein et Temu. Un raz-de-marée qui bouleverse le commerce. Chaque jour, Shein met en ligne 50 000 nouveautés et s’impose comme premier vendeur de vêtements en France. 

Temu, de son côté, s’attaque frontalement à Amazon avec des prix défiant toute concurrence : brosses à dents électriques à 3 €, tapis à moins de 5 €. Le consommateur est séduit, mais à quel prix ?

Stratégies secrètes et zones d’ombre

Shein revendique une production ultra-ciblée pour limiter les invendus. Mais l’enquête de Capital révèle un angle mort : le sort des retours clients. Des montagnes d’articles sont écoulées sur des marchés parallèles. 

Temu, lui, joue sur un tout autre levier : l’addiction. Ses concepteurs s’inspirent des jeux vidéo pour transformer chaque achat en expérience ludique et pousser les clients à revenir. Problème : certains produits analysés par Capital contiennent des substances interdites en France, parfois même cancérigènes.

La riposte française

Face à ces mastodontes, les marques hexagonales hésitent entre résistance et collaboration. À Lunel, Perle Diffusion, spécialisée dans le bubble tea, a choisi de vendre ses produits via la marketplace Temu pour booster ses ventes. 

À l’inverse, Promod, emblème de la mode abordable, a décidé d’attaquer de front : baisse des prix, gestion millimétrée des stocks et communication offensive sur les réseaux sociaux. Son objectif : prouver qu’une alternative française peut encore exister.

Un bras de fer qui fait écho à l’épisode précédent de Capital, où les enseignes françaises s’étaient déjà lancées dans la guerre du discount.

La revanche des bazars : Marché aux Affaires, C’est 2 Euros et Bazarland

Le grand retour des bazars

On les croyait dépassés, promis à disparaître face aux géants du e-commerce. Pourtant, les bazars signent un retour tonitruant. Avec 2 500 magasins répartis en France, soit deux fois plus qu’il y a dix ans, ces enseignes comme Marché aux Affaires, C’est 2 Euros ou Bazarland séduisent à nouveau une clientèle en quête de bonnes affaires immédiates.

Les secrets de leur succès

Leur recette est simple mais efficace. D’abord, des prix bloqués sur des articles du quotidien, sans mauvaise surprise en caisse. Ensuite, un sourcing européen qui rassure sur la conformité des produits. Enfin, un avantage décisif : proposer des articles que les Français préfèrent acheter en magasin, comme la vaisselle, les objets fragiles ou les produits encombrants. Résultat : les ventes s’envolent et ces enseignes s’imposent comme les contrepoids inattendus à Amazon, Shein et Temu.

Portraits de patrons stratèges

Derrière ces réussites se cachent des entrepreneurs aguerris. Marc de Bisschop, patron de C’est 2 Euros, et Patrick Georges, dirigeant de Bazarland, misent sur leur flair et leur talent de négociateurs pour dénicher des produits attractifs au meilleur prix

Avec leur modèle malin et leur proximité avec les consommateurs, ils démontrent qu’il est encore possible de rivaliser face aux géants chinois du e-commerce.

Diffusion ce dimanche 5 octobre sur M6

Shein et Temu multiplient les offensives avec des prix imbattables et des méthodes opaques, tandis que les bazars français renaissent avec des stratégies locales efficaces. Dans cette guerre du discount, le consommateur semble gagnant sur le court terme, mais qu’en est-il de la qualité et de la transparence ? C’est toute l’ambiguïté que révèle cette enquête.

Capital est diffusé dimanche 5 octobre à 21:10 sur M6 et disponible en replay gratuit sur M6+.

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