Enquête Exclusive sur Belize : diffusion du 18 août 2024 sur M6

Enquête Exclusive sur Belize

par Clément Lasserre le

Niché au cœur de l'Amérique centrale, le Belize est un joyau naturel encore méconnu qui attire de plus en plus les regards. Bernard de la Villardière et Enquête Exclusive vous proposent un numéro spécial à son sujet ce dimanche 18 août à 23:15. Le replay de l’émission est disponible gratuitement sur M6+.

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Belize, victime de son succès

Avec ses 450 îles paradisiaques baignées par les eaux turquoise de la mer des Caraïbes, ses fonds marins préservés et sa forêt tropicale luxuriante, ce petit pays offre un spectacle à couper le souffle. Mais ce trésor écologique fait aujourd’hui face à de sérieuses menaces, victime de son succès grandissant auprès des touristes du monde entier et des millionnaires en quête d’évasion.

L’attrait du Belize pour les célébrités et les fortunés n’est pas nouveau. Des stars hollywoodiennes comme Leonardo DiCaprio et Francis Ford Coppola ont été parmi les premiers à succomber au charme de ce paradis tropical en s’offrant leur propre île privée. Cette tendance n’a cessé de s’amplifier, attirant de plus en plus de millionnaires désireux de posséder leur coin de paradis personnel.

Un eldorado pour tous

Au cœur de cette ruée vers l’or vert et bleu, on trouve Macarena Rose, surnommée la « reine de l’immobilier au Belize ». Cette agent immobilière incontournable est devenue la référence pour les acheteurs fortunés en quête d’une île privée.

Parmi ces nouveaux propriétaires, certains optent pour un mode de vie à la Robinson Crusoé, s’isolant volontairement du monde. D’autres, comme Reggie Bullock, star de la NBA, choisissent de construire de somptueuses villas sur leurs îles fraîchement acquises. Le basketteur a ainsi déboursé 1,5 million de dollars pour s’offrir son petit coin de paradis, à seulement trois heures de vol de son club à Houston.

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Une biodiversité menacée

Le Belize n’attire pas que les ultra-riches. Chaque jour, d’immenses paquebots de croisière déversent des milliers de touristes sur les côtes du pays. L’attraction phare ? Le « Great Blue Hole », un gouffre sous-marin impressionnant de 124 mètres de profondeur, habitat de requins et de raies manta. Cependant, cette affluence touristique n’est pas sans conséquences. Les nombreux bateaux qui transportent les plongeurs causent des dommages considérables à la faune marine locale, en particulier aux lamantins, ces paisibles mammifères marins qui deviennent les premières victimes collatérales de ce tourisme de masse.

La situation n’est guère plus reluisante sur la terre ferme. Dans la jungle luxuriante du Belize, censée être protégée, certains rangers chargés de sa préservation succombent à la tentation du gain facile. Ils s’adonnent au braconnage d’espèces protégées, comme les perroquets à tête jaune, qu’ils revendent à des touristes américains pour quelques centaines de dollars. Ces oiseaux exotiques finissent souvent leur vie comme animaux de compagnie, loin de leur habitat naturel.

Une situation inquiétante

Face à ces défis écologiques et éthiques, on peut légitimement s’interroger sur la prise de conscience des autorités béliziennes. Certains observateurs pointent du doigt un gouvernement gangréné par la corruption, qui semble plus préoccupé par l’enrichissement d’une élite que par la préservation de son patrimoine naturel. Pendant ce temps, une grande partie de la population reste plongée dans la misère, devenant une proie facile pour les réseaux de narcotrafiquants qui profitent de cette situation instable.

Le défi pour le Belize est de taille : comment concilier développement économique, préservation de l’environnement et amélioration des conditions de vie de sa population ? La réponse à cette question déterminera si ce petit paradis d’Amérique centrale restera un joyau écologique ou deviendra un exemple de plus des ravages d’un tourisme non maîtrisé.

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