par Manon Ricou le
Entre affichages défaillants, contrôles sanitaires trop rares ou approximatifs et conditions d’hygiène douteuse, Capital a enquêté sur les mesures qui sont censées protéger la santé de près de 70 millions de consommateurs en France. Rendez-vous ce soir à 21:10 sur M6 ou directement sur 6play pour regarder le replay disponible gratuitement.
La sécurité alimentaire
Présence de verre dans les compotes, de plastique dans les haricots, de salmonelle dans les verrines ou encore de listeria dans la charcuterie, chaque jour onze rappels de produits alimentaires sont faits en moyenne en France. En théorie, tout est prévu pour protéger la santé des consommateurs, mais sur le terrain, des allées de nos grandes surfaces aux secrets des géants de l’agroalimentaire, les lois et les règlements sont-ils toujours respectés ? Les récentes affaires Buitoni et Kinder ont révélé de dangereuses failles.
Depuis quelques années, les étiquettes avec des échelles de couleur et surtout des notes de A à E se sont multipliées sur les emballages des produits alimentaires. Il s’agit du fameux Nutriscore. Pour compléter, un autre geste est devenu rituel : la scan sur le code-barres d’un produit pour connaître toutes ses qualités nutritionnelles. C’est la promesse d’applications comme Scan Up, Siga ou MyLabel, mais surtout Yuka et ses plus de quinze millions d’utilisateurs en France. De quelle manière sont calculées ces notes qui orientent de plus en plus les choix des consommateurs ? Peut-on vraiment s’y fier pour mieux manger ?
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La consommation de poulet
C’est l’ingrédient phare de nos plats préparés, le roi de la cantine, en version nuggets ou cordon bleu, jamais les Français n’ont consommé autant de poulet. Mais on ignore souvent qu’un poulet sur deux vient de l’étranger contre seulement 25% il y a vingt ans. Des volailles souvent élevées en Pologne, en Ukraine ou même dans des pays bien plus lointains comme le Brésil. Les principaux concurrents des producteurs français ont tout misé sur le poulet “standard” élevé en batterie, qu’ils vendent jusqu’à deux fois moins cher que les poulets français de même catégorie.
En Ukraine ou au Brésil, la tendance est à des fermes géantes où peuvent s’entasser jusqu’à deux millions de volailles, cinquante fois plus qu’en France. Dans ces exploitations gigantesques, les éleveurs recourent parfois aux antibiotiques pour faire grossir leurs poulets plus rapidement, une pratique interdite dans l’Union européenne. Pourtant, l’Europe en importe 500 000 tonnes chaque année. Des poulets ayant reçu des antibiotiques de croissance arrivent-ils dans nos cantines et nos plats préparés ? Quels risques prendrait-on à en consommer sans le savoir ?
Rendez-vous ce soir soir à 21:10 sur M6 pour tout savoir sur la sécurité alimentaire et le Nutriscore dans le magazine Capital.